Anne-Sophie Barthet : "Aller vite à chaque porte"
Interview
Anne-Sophie Barthet (ski alpin), qui participe à ses 4e Jeux Olympiques, débutera la compétition demain. Elle nous a livré ses ambitions ...
Quel est ton état de forme actuel ?
Il est ascendant. Je suis partie assez bas en début de saison mais depuis le mois de janvier il y a de bonnes choses qui se mettent en place, notamment sur toute la partie vitesse qui compte pour 50% du combiné.
En slalom, le ski était déjà là mais il y avait une grosse perte de confiance mais c’est revenu petit à petit et ça c’est confirmé à Lenzerheide (NDLR : elle termine 7e du combiné). Donc mon état de forme me rassure pour l’instant et il reste encore quelques heures pour optimiser toute la préparation.
C’est ta quatrième participation consécutive aux Jeux. Comment vas-tu te servir de cette grande expérience ?
C’est très simple, sur les éditions d’avant que je sois en forme ou pas en forme je voulais vraiment un résultat parce que c’était les Jeux. On dit tout le temps : les Jeux c’est une course comme une autre, une arrivée et un départ. Mais dès le début de la saison il y a déjà tout ton staff qui te dit : on s’entraine pour les Jeux ! Ce qui est intéressant pour moi cette année, c’est que j’avais fait des Jeux ma priorité. Tous mes voyants étaient au vert pour performer et pour autant ça ne l’a pas fait.
Ça a chamboulé tous mes plans. J’arrive donc aux Jeux sans m’être trop focaliser dessus finalement, puisque comme ça n’allait pas je me concentrais surtout sur la course suivante.
J’ai compris que les Jeux une place d’honneur on s’en fiche donc c’est effectivement la course d’un jour ou il faut tout donner, ne rien regretter et surtout ne pas se focaliser sur le résultat. Il faut se focaliser sur comment aller vite et ça c’est un gros changement pour moi par rapport aux éditions précédentes.
Est-ce que tu t’es fixé des objectifs particuliers ?
Aucun ! Mon but va être d’aller vite à chaque porte. C’est assez simple mais les choses simples dans le stress on s’en rappelle au moins.
Est-ce que tu joues le rôle de grande sœur dans l’équipe avec les plus jeunes ? Est-ce qu’elles te demandent des conseils ?
Pour l’instant elles sont assez autonomes, il n’y a pas de soucis. Après je suis présente sur le plan émotionnel par moment, pour gérer les émotions dans le groupe parce qu’on vit ensemble et j’ai appris à être un petit peu plus calme et à savoir faire des compromis.
Mais d’une manière générale elle ne me demande pas trop de conseil. S’il y a besoin je reste complètement ouverte.
Tu as suivi la course des garçons aujourd’hui, est-ce que ça motive ?
Oui c’est génial parce qu’il y a les deux cas. Il y a Victor (Muffat-Jeandet) qui est à la limite de ne pas sortir des qualifications et qui remonte et il y a Pintu (Alexis Pinturault) qui fait déjà une bonne descente et qui confirme pour le slalom.
C’est deux cas assez différents mais ils finissent tous les deux sur le podium. C’est génial ça veut donc vraiment dire que toutes les portes sont ouvertes le jour des Jeux. Il faut s’engager dans les deux disciplines et si il y a un peu de déception après la première, rien n’est joué, la deuxième épreuve peut permettre de se refaire.
Qu’est-ce que l’on peut souhaiter à l’équipe de France féminine de ski alpin sur ces Jeux Olympiques ?
De prendre du plaisir à performer !
Anne-Sophie BARTHET | Ski Alpin | Le Mag' des Bleus | Le journal des Bleus
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