Adrien Theaux : "Là pour la performance !"
Interview
Adrien Theaux (ski alpin) fait son entrée en compétition aujourd'hui. Il entame ici, à PyeongChang, ses troisièmes Jeux Olympiques et nous a livré ses premiers ressentis sur la piste, l'ambiance et la météo ...
Quelles sont tes premières impressions depuis ton arrivée ?
Je suis très content parce que ça a bien changé depuis notre venue il y a deux ans. Ça ressemble un peu plus à quelque chose. La dernière fois il n’y avait absolument rien. Il n’y avait pas le moindre bâtiment en dur. Il y avait une tente et c’est tout. Très content aussi parce que la piste a l’air magnifique et même s’il fait un peu frais, il fait très beau tous les jours donc si ça reste comme ça, ça promet un beau spectacle. J’espère que la piste ne va d’ailleurs pas trop évoluer. Mais je suis très heureux tout va bien !
Par rapport à ton expérience vécue sur les précédents Jeux à Vancouver et Sotchi, comment qualifierais-tu ceux de PyeongChang ?
C’est dur de le dire puisque ça n’a pas encore commencé pour nous. Nous sommes un peu en décalage car nous logeons vraiment en bas de la piste. C’est génial parce qu’on ne perd aucune énergie, que ce soit dans les transports ou aux contrôles de sécurité. L’hôtel est à 50m des télécabines, du coup on peut aller voir nos techniciens pour discuter des skis tous les jours. On ne pouvait pas le faire sur les autres Jeux. A ce niveau-là c’est très bien.
L’inconvénient de tout cela c’est que le partage qu’on peut avoir avec les autres athlètes et l’esprit olympique n’existent pas. Ce que j’avais aimé sur les autres JO, c’était de pouvoir aller au repas le soir ou le midi et discuter avec d’autres athlètes, qu’ils soient français ou étrangers. A la salle de musculation, on pouvait croiser les bobeurs qui s’entrainaient à côté des sauteurs. Ça permet de rencontrer des gens qu’on ne voit jamais et ça on aura peu l’occasion de le faire donc c’est un peu dommage, mais nous sommes là pour la performance donc même si on a moins l’impression d’être aux Jeux, en terme de performance on est au top.
Ceux sont tes troisième Jeux. Quelle(s) différence(s) avec tes autres olympiades ?
Il y a eu une évolution mentale. Je suis un peu moins comme un enfant qui découvre les Jeux. Je suis toujours aussi content d’être là mais je suis moins dans l’euphorie de la découverte qui pousse à vouloir tout voir et tout faire et qui peut te faire sortir de ta course. J’ai fait le tour de tout sur les autres olympiades et donc je ne perds pas d’énergie par exemple à aller au village olympique.
A Vancouver je serais peut-être aller découvrir le village après les conférences de presse, là je vais rentrer à l’hôtel. Je ferai tout ça après les épreuves si j’ai le temps. Mais ça ne m’empêche pas de profiter.
Le froid, c’est une inquiétude pour vous sur les pistes ?
Non a déjà eux bien pire à l’Ecluse il fait -30 voire -35 degrés. Ça nous fait marrer car tout le monde s’affole là-dessus. Dans d’autres sports comme le ski de fond ou le biathlon je comprends, car avec ces températures là c’est difficile. Pour nous il fait froid ça gèle la tête, un peu les bronches aussi parfois mais on a déjà eu bien pire et puis c’est l’hiver.
Techniquement ça change quoi ?
Ça change nos réglages de ski et de chaussures puisque le froid change la neige. C’est l’opposé de ce que l’on a connu dernièrement en Europe, donc tous les réglages de chaussures sont différents et ceux sont des neiges que l’on ski peu en Europe. C’est plus des neiges nord-américaines ici. C’est difficile de s’adapter rapidement. Notamment hier à l’entrainement, j’avais des chaussures qui étaient beaucoup trop dures et il va falloir que je change parce que je ne pourrai pas skier comme ça. C’est plein de petites choses comme ça sur lesquelles il faut réussir à s’adapter.
Adrien THEAUX | Ski Alpin | L'actu des Bleus... | Le journal des Bleus
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